Le gouvernement vient d’annoncer la discussion prochaine d’une nouvelle loi sur le
logement , une de plus dirons les plus sceptiques , après la SRU , La loi MOLLE dite loi Boutin , la loi ENL , et la loi ALUR avec Cécile Duflot , chacune ayant eu comme objectif de réformer en profondeur la politique du logement.
Si leurs intentions étaient bonnes et ont fait bouger les lignes , ces lois n’ont pas pour autant réglé le problème du mal logement en France .C’est ce que rappelle chaque année dans son rapport la Fondation Abbé Pierre : 4 millions de personnes mal -logées , 12 millions fragilisées , sont les marqueurs d’une crise de logement qui n’en finit pas .
Le gouvernement revient cette fois à la charge avec un projet de loi dit ELAN ( évolution du logement , de l’aménagement , et du numérique ) qui concerne à la fois l’urbanisme , les normes de construction , la lutte contre les marchands de sommeil , la gestion des copropriétés , les règles d’accessibilité , la réforme des organismes d’HLM et les rapports locatifs , autour d’un objectif clairement affiché de » construire plus , mieux et moins cher »
Chiche , mais encore faudrait-il que le constat dressé par le Président de la République en octobre 2017 « le logement c’est presque 40 milliards de dépense publique et 4 millions de Français mal logés , une politique qui ne fonctionne pas » ne s’accompagne pas d’une baisse de l’effort public pour le logement comme on l’a vu dans la loi de finances de 2018 . On sait aussi par expérience qu’à vouloir tout traiter à la fois , le risque comme le soulignait l’éditorial d’un grand quotidien est , au lieu de faire un bond , de faire un saut de puce .