A situation exceptionnelle réponse exceptionnelle : le caractère obligatoire de l’école a reculé d’un coup devant les précautions à prendre de toute nature destinées à prévenir le risque de contamination d’un virus aux effets particulièrement dévastateur . La machine de l’éducation s’est mise en marche non sans difficultés , annonces prématurées contredites aussi tôt faites , suscitant les inquiétudes légitimes des parents d’élèves , des enseignants et des élus locaux .
Il était difficile d’imaginer de repousser la rentrée scolaire en septembre sans prendre en compte la situation intenable de centaines de milliers de scolaires pour qui l’enseignement à distance était complètement virtuel , au risque d’aggraver encore plus la fracture sociale sous toutes ses formes .La décision prise d’assurer une rentrée scolaire scolaire sur la base du volontariat à partir du 11 mai reste tout de même un redoutable pari .
On comprend les exigences des enseignants à disposer de masques en nombre suffisant , les précautions des maires à mettre en place une organisation qui prévienne autant que faire se peut les contestations , ainsi que les peurs à vivre au quotidien un déconfinement dans le même temps où les recommandations du Conseil scientifique sont autant de rappels à l’ordre inquiétants .
Il est du devoir de l’Etat de rassurer , de garantir au maximum la sécurité sanitaire d’une rentrée scolaire partielle pas comme les autres . Le monde d’après n’a pas d’autres choix que de se réinventer . On jugera très vite si le message a été entendu.